Vent debout
- "Élus et chasseurs vent debout contre un parc animalier...
- Des banques française vent debout contre la taxe bancaire...
- Les avocats sont vent debout contre cette réforme...
- Les professionnels sont vent debout contre la réforme des collectivités territoriales...
- Agriculteurs vent debout contre les Pilastres..."
Depuis quelques semaines, je
trouve dans les journaux la nouvelle expression à la mode des journalistes:
"vent debout". D'après le contexte des articles, cette expression imagée fait
référence à une opposition ferme ou carrément farouche? de préférence à une
réforme ou un changement.
Autant je peux comprendre qu'on se "dresse" contre une réforme, qu'on s'oppose "contre vents et marées" à un projet, qu'on chercher à le "déventer", tout cela peut être utile et courageux. Mais se mettre "vent debout", alors là je ne suis pas sure de comprendre.
Vent debout, c'est la position
du bateau face au vent, donc contre au vent, mais c'est surtout la position la
plus inutile, la plus inconfortable et la plus dangereuse. Le bateau n'avance
plus et la bôme risque de passer d'un coté ou de l'autre sans prévenir et
d'assommer quelqu'un au passage. Un barrage peut tenir longtemps contre vents et marées (encore que, n'est-ce pas Xynthia?). Mais on reste le moins longtemps possible
vent-debout et seulement pour changer de cap ou jeter l'ancre, de toutes façons cela ne fera pas changer le vent d'avis ;)
image empruntée à www.voileevasion.qc.c
Cela me rappelle la chanson des Frères Jacques "La Marie-Joseph" (le clip sur YouTube par ici):
... Car en moins d'deux on était vent
debout
"J'aime tant l'expression, disait-elle, pas vous ?"
Encore heureux qu'il ait fait beau,
Et qu'la Marie-Joseph soit un bon bateau!
Au bout d’trois heures de notre
exhibition
L’un d’nous se r’lève avec stupéfaction
Car on s’était pas
beaucoup déplacé
Rapport à l’ancre qu’on n’avait pas r’montée
On dit : "Maussade comme un
marin breton"
Moi j’peux vous dire qu’c’est pas mon impression
Car tous
les gars du côté d’Noirmoutier
Ne sont pas prêts d’s’arrêter de rigoler !
Stéphane Golmann (1949)